Izilf

En tamazight IZILF signifierait « brûlé », « prêt à renaître ». Le village ancien, entièrement en pisé, au centre, est maintenant délaissé au profit de constructions nouvelles en béton.

La photo représente Izilf.

IZILF est un ksar de 1100 Habitants (210 familles). Il est situé dans la province d’Errachidia (86 Km) entre Tenijdad, et Erfoud. Il fait partie du cercle de Goulmima (26 km), et du caïdat Tinejdad (7km). Il se trouve dans la commune rurale de Ferkla Es Soufla située à 6 km du ksar.

Le village est administré par un groupe ethnique (D'Jmâa) composé du représentant de chacun des 8 groupes de la tribu Aït Morghad (Aït Ouadou, Aït Hrou, Aït Irbibn, Aït Hmou Olhacen, Aït Lhou, Aït Bouayoud, Aït Boucetta et Aït Ikbliyn, soit 8 représentants choisis par la population de chaque tribu. Les 8 membres choisissent un chef. L’état exige actuellement que le chef soit lettré. C'est lui qui par exemple donne l'accord pour l'utilisation des terrains collectifs après consultation des chefs de tribu.

Le ksar compte une école primaire de 200 élèves environ et un petit groupe préscolaire d’une trentaine d’élèves. Il n’y a ni hôpital ni dispensaire. Il n’y a pas non plus de hammam ou de douches publiques. L’alimentation en eau et en électrique est tout à fait satisfaisante.

La photo représente Izilf.

L’oasis (environ 400 ha) est alimentée en eau d’irrigation par la khettara Izilf. A sa sortie vers les parcelles de la palmeraie du ksar, le canal principal d’abord recouvert sur quelques mètres, est ensuite à ciel ouvert sur une centaine de mètres, avant de se diviser en deux canaux rive droite et rive gauche.

L’oasis cultive principalement des dattes, du blé, de la luzerne, du maïs, des légumes et des fruits de saison pour l’autoconsommation (grenadier, amandier, raisin de table, figuier, etc.).

Sur la rive gauche de l'oued il y a une sorte de kasbah que l’on appelle « chtam (qui veut dire terre très fertile, dérivé du « cham » en Syrie), sur la rive gauche de l’oued, avec 6 à 7 fermes où l’on cultive des fruits et des légumes pour le commerce, y compris l’exportation (pastèque, meulon, luzerne). Ces fermes irriguent leurs champs par des pompages dans la nappe.